Les différents types de liftings

1. lifting de la face : LIFTING CENTRO FACIAL ET CERVICO FACIAL

Définition

De nombreuses techniques de lifting sont décrites dans la littérature médicale. Elles ont toutes comme but de corriger les disgrâces provoquées par le vieillissement du visage et du cou. Les deux types de lifting du visage les plus fréquents dans l’activité d’un chirurgien plasticien sont le lifting cervico-facial classique et le lifting centro-facial. Ces deux techniques ne s’opposent pas, mais répondent à des objectifs esthétiques différents. Elles peuvent dans certains cas être associées. Le lifting cervico-facial agit sur le cou, les joues et finit son action sur les tempes. Il fait l’objet d’une description séparée dans une autre fiche d’information. Le lifting centrofacial agit sur les paupières inférieures, le creux des cernes et la pommette. En aucun cas, cette chirurgie à but esthétique ne peut être prise en charge par l’assurance maladie.

Objectifs

Cette intervention peut être associée à un autre geste de chirurgie esthétique faciale : lipostructure du visage, lifting du cou et aussi être complétée par des thérapeutiques médico-chirurgicales (dermabrasion, laser, peeling, injection de toxine botulique, injection de produit de comblement type acide hyaluronique).

 

Ce lifting ne vise pas à modifier les traits mais à replacer les structures anatomiques dans une position plus jeune.

Avant l'intervention

Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédents l’intervention. Il sera pratiqué un lavage de cheveux la veille de l’intervention et un démaquillage soigneux le jour de l’intervention. Il est fondamental de rester à jeun (ne rien manger, ni boire) 6 heures avant l’intervention.

TYPE D'ANESTHÉSIE ET MODALITÉS D'HOSPITALISATION Type d'anesthésie :

Le lifting centrofacial est réalisé sous anesthésie générale.

Modalités d'hospitalisation :

Cette intervention peut être réalisée soit avec une hospitalisation de 24 heures, soit « en ambulatoire » c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance. Ce lifting est envisagé lorsque le (la) patient(e), devant le miroir, corrige par une traction verticale vers le haut des pommettes, certaines des disgrâces liées au vieillissement. Ce lifting ne convient pas à tous les patients et l’indication ne pourra être retenue que par le chirurgien.

L'intervention

Deux incisions sont habituellement nécessaires à la réalisation du geste chirurgical. Une première incision est située au niveau de la paupière inférieure, juste sous les cils et se prolonge dans la patte d’oie, afin de rester discrète. Une deuxième incision est dissimulée dans la partie chevelue de la région de la tempe. Ces deux incisions réalisées, de chaque côté, permettent au chirurgien de procéder à un décollement du plan profond sous-périosté (au contact de l’os). En fonction du chirurgien, la suspension verticale des pommettes sera réalisée soit au moyen de fils, soit par des systèmes d’ancrage résorbables plus sophistiqués. L’excédent de paupière inférieure est réséqué en fin d’intervention. L’intervention dure une à deux heures. Un pansement absorbant est mis en place pour les heures suivant l’opération. Une stratégie un peu différente, proposée par d’autres chirurgiens, permet de ne pas avoir recours à une incision temporale. Une seule incision est réalisée, au niveau de la paupière inférieure, juste sous les cils et se prolonge dans le début de la patte d’oie, afin de rester discrète. Le décollement de la pommette est effectué profondément, au contact de l’os, comme indiqué ci-dessus. Le redrapage de la peau, strictement vertical, ne se poursuit pas vers la partie latérale de la pommette, ce qui permet de se passer de l’association à un lifting temporal. La suspension des pommettes est réalisée comme indiqué précédemment. Cette technique qui évite l’abord de la région de la tempe est donc sans action sur celle-ci.

Après l'intervention : les suites opératoires

La sortie a lieu le soir même ou le lendemain, habituellement sans pansement. Un collyre hydratant (gouttes dans les yeux) peut être prescrit. Un traitement antalgique et anti-inflammatoire est également prescrit. Les premiers jours, il faut se reposer au maximum et éviter tout effort violent.

 

Au cours de ces premiers jours, le patient ne doit s’étonner ni s’inquiéter :

 

  • d’une hypercorrection,

  • d’un œdème diffus du visage (gonflement) qui peut s’accentuer rapidement (il est plus marqué le deuxième jour que le premier). Il peut dans certains cas être asymétrique.

  • d’ecchymoses (bleus) dans la région des paupières

  • d’une irritation non douloureuse de l’œil (rougeur de l’œil)

  • d’une sensation cartonnée du cadre osseux périorbitaire

 

Les ecchymoses et les œdèmes disparaissent habituellement dans les 2 à 3 premières semaines. Certaines zones régressent plus lentement. Les cicatrices sont habituellement cachées sous les cils et dans les cheveux. La seule cicatrice légèrement visible sous les cils et essentiellement dans sa partie externe, peut, dès le dixième jour, être camouflée par le maquillage. Elle s’estompera progressivement.

Le résultat

Au bout de six à huit semaines, on peut avoir une bonne idée du résultat définitif. Il n’apparaît cependant stable qu’entre le troisième et le sixième mois. Les cicatrices sous ciliaires sont parfois encore rosées pendant 3 mois, mais se camouflent aisément par le maquillage. La cicatrice temporale, même rouge et indurée, est parfaitement dissimulable dans les cheveux. Elle ne commence parfois à s’atténuer que dès le sixième mois. Grâce à l’apport du lifting centro-facial, l’effet de rajeunisse- ment est appréciable avec un résultat esthétique qui reste toutefois naturel et harmonieux. Cette amélioration physique s’accompagne habituellement d’un bien être psychologique.

 

A long terme, le vieillissement continue à faire son œuvre et le visage continue à subir les outrages du temps. Un entretien du visage avec des traitements spécifiques de l’épiderme (laser, lampes pulsées…) et avec des injections de produits de comblement et de toxine botulique aide à maintenir le résultat plus longtemps. Une nouvelle intervention, souvent plus modérée, peut être parfois nécessaire.

Les imperfections de resultat

Il peut s’agir pour l’essentiel :

 

  • d’un œdème (gonflement) persistant au niveau de certaines zones au-delà du troisième mois et qui peut nécessiter des massages,

  • d’un relâchement partiel des tissus.

 

Schématiquement on est :

 

  • au septième jour, présentable pour les intimes,

  • vers le quinzième jour, présentable pour ses amis (les lunettes de soleil type « masque » sont particulièrement adaptées à la convalescence),

  • mais pour paraître devant les personnes dont on veut qu’elles ignorent l’opération, il est nécessaire de prévoir, en l’absence de complication, 3 à 6 semaines.

 

L’hypercorrection est nécessaire au succès de l’intervention et disparaît dans les 7 à 10 premiers jours. Elle est majorée par l’œdème. La sensation cartonnée disparaît en quelques mois.

 

  • de cicatrices trop visibles ou de chute de cheveux dans la région temporale (alopécie) qui peuvent nécessiter une retouche chirurgicale à distance (six mois à un an).

 

2. lifting temporal

Définition

Le lifting temporal permet d’améliorer les stigmates du vieillissement de la région de la tempe. Cette région se situe entre les régions frontale et cervico-faciale qui peuvent bénéficier aussi d’un lifting. Le lifting temporal qui peut être réalisé isolément est, en pratique, souvent associé à une chirurgie des paupières (blépharoplastie). Cette chirurgie à but esthétique ne peut être prise en charge par l’Assurance Maladie.

Objectifs

Elle n’a pas pour but de modifier les traits mais de replacer les structures anatomiques, en particulier la queue du sourcil dans la position qui était la sienne quelques années auparavant.

Principes

L’affaissement des tissus est essentiellement cutané dans cette région. Le lifting temporal est effectué au moyen d’une cicatrice siégeant :

 

  • soit dans les cheveux (cicatrice intracapillaire) mais au prix d’un recul de la ligne chevelue,

  • soit au ras de la ligne chevelue (cicatrice précapillaire) mais avec le risque d’une certaine visibilité cicatricielle.

 

En cas de cicatrice dans les cheveux, la peau temporale est ascensionnée en exerçant une traction sur les plans profonds. Le geste est ainsi plus efficace et évite toute traction sur le cuir chevelu limitant le risque d’alopécie (perte de cheveux) et un important recul de la ligne d’implantation capillaire. En cas de cicatrice précapillaire, choisie car la ligne chevelue est déjà assez reculée et/ou la quantité de peau à retirer importante, le décollement est sous-cutané. Seule la peau glabre (sans cheveux) est retirée et la ligne chevelue légèrement avancée. Le lifting temporal permet de rétablir une distance entre les cils et la queue du sourcil plus harmonieuse. Lorsqu’une chirurgie des paupières est associée, le lifting temporal permet de diminuer la résection cutanée et la longueur de la cicatrice au niveau de la paupière supérieure. L’intervention, pratiquée aussi bien chez la femme que chez l’homme, peut être effectuée dès 40 ans. Toutefois, elle est parfois réalisée beaucoup plus précocement, lorsque les disgrâces sont constitutionnelles (facteurs héréditaires) et non pas liées à l’âge, comme des sourcils initialement bas. Cette technique, peut être associée à une chirurgie des paupières, comme nous l’avons déjà évoqué, mais aussi à un autre geste de chirurgie esthétique (lifting frontal ou cervico-facial, lipostructure).

 

A long terme, le vieillissement continue à faire son œuvre et le visage continue à subir les outrages du temps. Un entretien du visage avec des traitements spécifiques de l’épiderme (laser, lampes pulsées…) et avec des injections (toxine botulique, produits de comblement) aide à maintenir le résultat plus longtemps. Une nouvelle intervention, souvent plus modérée peut-être parfois nécessaire. Cette intervention permet de traiter l’affaissement de la partie latérale du sourcil, de déplisser la patte d’oie et de mettre légèrement en tension la peau de la partie externe des paupières.

Avant l'intervention

Les motivations et les demandes du patient auront été analysées. Une étude attentive de la région temporale, de ses rapports et plus largement du regard aura été faite.

TYPE D'ANESTHÉSIE ET MODALITÉS D'HOSPITALISATION Type d'anesthésie :

Le lifting temporal peut être réalisé sous anesthésie générale.

Modalités d'hospitalisation :

L’intervention peut se pratiquer en « ambulatoire », c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance.

Toutefois, dans certains cas, une courte hospitalisation peut être préférable. L’entrée s’effectue alors le matin (ou parfois la veille dans l’après-midi) et la sortie est autorisée dès le lendemain.

L'intervention

En cas de cicatrice intracapillaire, l’incision de 4 à 6 cm environ est entièrement cachée dans les cheveux à quelques centimètres en arrière de la ligne d’implantation capillaire et parallèle à cette dernière. En cas de cicatrice précapillaire, la longueur de l’incision est fonction de la quantité de peau retirée. A partir de l’incision, des décollements sont pratiqués dans des plans anatomiques très précis dont l’étendue est fonction entre autre de la laxité tissulaire de chaque cas. On procède ensuite, à la remise en tension des tissus. L’ascension de la queue du sourcil et le redrapage de la peau sont appréciés en prenant soin de conserver au visage son expression.

 

L’intervention peut durer entre 40 minutes et une heure pour les deux côtés.

Après l'intervention : les suites opératoires

La sortie pourra intervenir soit le soir, soit le lendemain de l’intervention lorsque d’autres interventions ont été pratiquées dans le même temps opératoire. Les premiers jours, il faut se reposer au maximum et éviter tout effort violent. Au cours de ces premiers jours, l’opéré(e) ne doit ni s’étonner ni s’inquiéter :

 

  • d’un petit bourrelet cutané à la partie supérieure de la cicatrice temporale,

  • d’un œdème (gonflement) qui peut être plus accentué le troisième jour que le premier,

  • d’ecchymoses (bleus) dans la région

  • d’une sensation de tension douloureuse au niveau des tempes

 

En cas de cicatrices intracapillaires, celles-ci ne sont pas visibles les cheveux coiffés. Les fils de suture ou les agrafes placés au niveau du cuir chevelu sont ôtés au 8ième jour post-opératoire.

 

En cas de cicatrices précapillaires, celles-ci sont visibles mais seront estompées à partir du 4ème mois post-opératoire par la repousse des cheveux au travers d’elles. Elles peuvent bien sûr se maquiller les premiers mois.

Le résultat

Au bout de deux à trois mois, on peut avoir une bonne idée du résultat final. L’amélioration physique s’accompagne en règle générale d’un mieux être psychologique.

 

Si dans les quelques années qui suivent, l’indication d’un lifting cervico-facial était posée, une nouvelle intervention au niveau temporal ne serait pas nécessaire. Des injections de toxine botulique espacées et régulières dans les fibres orbitaires du muscle orbiculaire permettent de maintenir plus longtemps le résultat en diminuant l’effet abaisseur de ce muscle sur la queue du sourcil. Par contre, le processus de vieillissement de la peau continue et l’entretien de cette dernière par des procédés médicaux et cosmétiques est tout à fait conseillé.

Les imperfections de resultat

Il peut s’agir pour l’essentiel d’une reproduction partielle du relâchement des tissus (ptose) notamment de la partie latérale du sourcil, qui peut nécessiter une remise en tension sous anesthésie locale.

Lifting du visage - Dr Eloïse Fournier à Longjumeau Essonne (91)